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L’asphyxie : écrire pour respirer

Updated: Sep 25

 Respirez… avant que le monde ne vous prive de votre air. Avant que chaque mot ne devienne votre seule oxygène.


respirez
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🫵 L’asphyxie…


Parlons simplement : l’asphyxie.Oui, c’est un mot sec, brut, presque impitoyable. Une “respiration difficile et inconfortable”.Ce n’est pas moi qui le dis, c’est le dictionnaire. Je ne l’invente pas, je ne le déforme pas. C’est juste une définition médicale, une froide exactitude.


Mais au-delà de la médecine, ce mot devient une image, un portrait. L’arrêt plus ou moins long de l’oxygène dans le corps…

Et lorsque ce manque devient irréversible : la mort cérébrale.

Voilà pourquoi j’aime ce mot.

Parce qu’il est la métaphore parfaite de ce monde.

Parce qu’il m’arrive de le regarder dans le miroir pour moi-même.


Oh oui… j’écris. Ce n’est plus une passion. C’est devenu une obsession, une compulsion qui ronge le cœur et le dévore. Une écriture qui n’a rien d’un loisir ou d’un passe-temps, mais tout d’une nécessité maladive, un exutoire.

Je noircis des pages pour respirer. Je relis, je répète, je recommence. Comme si, dans chaque ligne, je cherchais à me comprendre moi-même.


Écrire, c’est ressentir.

Écrire, c’est ne pas mourir.


Ce cerveau crache des centaines de pensées à la minute. Certaines s’entrechoquent. D’autres restent immobiles, permanentes. Combien sont éphémères?

Une pluie de questions, une tempête de sujets, une addiction à la connaissance. Et cette quête est sans fin.

Les réponses ne suffisent jamais. Cherchez autant que vous voulez…

On n’aura jamais les réponses à toutes les questions que l’on se pose. L’infini de ces questions écrase l’esprit.


C’est à ce moment-là que l’écriture se transforme : elle devient un exutoire, une transfusion invisible.Ces milliers de pensées qui m’asphyxient trouvent une issue sur le papier.La plume devient une aiguille qui laisse couler les mots.L’encre est une hémorragie cérébrale, un saignement nécessaire pour reprendre mon souffle…Aligner les mots, c’est irriguer mon propre oxygène.

L’hyperactivité cérébrale est une forme d’asphyxie. Un étranglement intérieur.Un étourdissement que personne ne voit.Un nœud coulant posé dans la cage thoracique de toute forme de pensée.


Et quand je regarde le monde… 🌍

Je vois le même souffle court. Un monde qui suffoque. Une société en apnée, haletante, fragile. Et je sais que viendra le temps où l’asphyxie sera totale. Où respirer ne sera plus qu’un luxe. Où l’humanité entière aura les poumons scellés par ses propres infections.

Les mots sont des armes. Certains sont si lourds qu’ils brisent des certitudes. Certains déclenchent des révolutions. Le simple fait de les écrire ou de les prononcer est déjà un coup porté. Le langage n’est pas une expiration ni une inspiration…

c’est une exaltation.


Alors je vous le dis, mes amis: Respirez profondément!

Respirez avant que l’on vous prive de votre air.

Respirez avant que l’oxygène ne se vende à prix d’or.

Respirez avant que l’humanité ne se transforme en cadavre collectif, figé dans son propre manque d’atmosphère.


Gardez confiance en vous.

Restez uniques. Restez vous-mêmes.

Et si le monde vous étrangle… gardez un couteau dans votre poche.Tranchez sa corde.

Car écrire, c’est respirer.

Et respirer, c’est résister.



 
 
 

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